4 novembre 2008
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14:45
En voyant récemment Tropic Thunder, j'ai pensé Galaxy Quest, sorti en 1999, bien plus réussi, sur un thème similaire, que la satire de Ben Stiller. Galaxy Quest possède en effet nombres de qualités qui manquent à Tropic Thunder, comme par exemple d'offrir un vrai trajet à ses personnages et, derrière la comédie, de rendre un hommage sincère à la force de l'imaginaire, à la vérité de la fiction, même lorsqu'elle est incarnée par des acteurs un peu has-been dans une série aux effets spéciaux dépassés.
Si Galaxy Quest touche juste, c'est parce que le film suit son prémisse jusqu'au bout, offrant à ses personnage la possibilité d'évoluer. Si le film se moque parfois des acteurs et de leur ego surdimensionné, il n'oublie pas que la fiction, et faire "comme si c'était vrai", est une des composantes les plus touchantes et les plus essentielles de notre humanité.
Quelques rares moments de Tropic Thunder montrent ce qu'aurait pu être le film si le scénario avait eu une ambition un peu plus élevée qu'aligner des gags (parfois fort drôles reconnaissons-le) : ainsi l'idée d'obliger le personnage de Ben Stiller à rejouer les scènes de Simple Jack grimé comme un acteur de Kabuki possède au delà de l'aspect comique, une poésie évidente. Cependant, le film ne parvient pas à élever son propos. Peut-être les personnages sont-ils simplement trop caricaturaux. On regrette par exemple que le personnage de Jack Black ou le rappeur Alpa Chino ne bénéficient pas d'un trajet plus intéressant.
Quant aux larmes finales du personnage de Ben Stiller, elles ne sont pas plus vraies, pas plus honnêtes, que la scène à la quelle elles font echo au début du film ; là où, dans une scène similaire et mémorable de Galaxy Quest, Alan Rickman retrouvait la vérité humaine de son personnage en prononçant en contexte son ridicule gimmick "By Grabthar's hammer, by the suns of Warvan, you shall be avenged!" offrant une mise en abîme vertigineuse sur le travail du comédien (avoir Alan Rickman, évidemment, est un atout de poids dans un tel cas). En comparaison, Tropic Thunder n'offre qu'une satire prévisible et un peu facile des défauts d'Hollywood.
Si Galaxy Quest touche juste, c'est parce que le film suit son prémisse jusqu'au bout, offrant à ses personnage la possibilité d'évoluer. Si le film se moque parfois des acteurs et de leur ego surdimensionné, il n'oublie pas que la fiction, et faire "comme si c'était vrai", est une des composantes les plus touchantes et les plus essentielles de notre humanité.
Quelques rares moments de Tropic Thunder montrent ce qu'aurait pu être le film si le scénario avait eu une ambition un peu plus élevée qu'aligner des gags (parfois fort drôles reconnaissons-le) : ainsi l'idée d'obliger le personnage de Ben Stiller à rejouer les scènes de Simple Jack grimé comme un acteur de Kabuki possède au delà de l'aspect comique, une poésie évidente. Cependant, le film ne parvient pas à élever son propos. Peut-être les personnages sont-ils simplement trop caricaturaux. On regrette par exemple que le personnage de Jack Black ou le rappeur Alpa Chino ne bénéficient pas d'un trajet plus intéressant.
Quant aux larmes finales du personnage de Ben Stiller, elles ne sont pas plus vraies, pas plus honnêtes, que la scène à la quelle elles font echo au début du film ; là où, dans une scène similaire et mémorable de Galaxy Quest, Alan Rickman retrouvait la vérité humaine de son personnage en prononçant en contexte son ridicule gimmick "By Grabthar's hammer, by the suns of Warvan, you shall be avenged!" offrant une mise en abîme vertigineuse sur le travail du comédien (avoir Alan Rickman, évidemment, est un atout de poids dans un tel cas). En comparaison, Tropic Thunder n'offre qu'une satire prévisible et un peu facile des défauts d'Hollywood.