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Articles Par Mois

26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 07:00
C'est une des grandes séries du moment. Elle est en cours de deuxième saison aux USA et n'est pas encore très connue en France (ne recevant pas la télévision, je ne sais pas si elle a été même diffusé).

Mad Men
raconte l'histoire de Don Draper, un créatif publicitaire à succès, au début des années 60. On n'y trouvera aucune nostalgie pour l'époque, malgré une reconstitution minutieuse. Les femmes sont traitées avec condescendance, ou comme des objets décoratifs. Les réflexion racistes ou antisémites ne choquent pas grand monde. On fume dans les lieux public. On boit, beaucoup, partout, y compris au bureau.

Nul ne connaît vraiment Don Draper, pas même sa femme. Le spectateur apprend qu'il aime les films étrangers, qu'il est curieux de voir ce que produisent les artistes les plus avant-gardistes, mais il n'en parle à personne, ou presque. Il est attiré intellectuellement par ce qui est marginal, mais il se conforme à la vie d'un "homme en costume gris". Parfois, il a des intuitions étonnantes sur son temps. Peut-être sent-il que quelque chose d'important va bientôt changer, mais il s'accroche à son mode de vie, à sa femme parfaite, à sa voiture et à ses costumes gris, parce que c'est tout ce qu'il connaît, parce qu'il pense que c'est tout ce qu'un homme peut désirer. Il est profondément malheureux.

A chaque épisode ou presque, Mad Men donne le sentiment qu'une catastrophe est imminente, sans jamais la montrer. Peut-être n'en est-il pas besoin.

Cette catastrophe, c'est le monde que nous connaissons aujourd'hui.

Pour le meilleur et pour le pire.
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commentaires

M
<br /> <br /> <br /> J'ai regardé la première saison. Je suis séduite par l'univers de ces années soixante où on réalise, surtout quand on ne les a pas connues, ce que représente un monde véritablement dominé par les hommes. Ces personnages aux physiques redoutablement lisses qui cachent chacun des abîmes, cette quête de jouissance et de légèreté qui dissimule un vide affectif et émotionnel est très inquiétante et parvient à captiver en effet sans que pourtant il ne se passe grand chose dans les intrigues. Je suis tout de même un peu perplexe face à la tendance un peu systématique à mon goût des scénaristes de faire faire aux personnages le contraire de ce qu'on croit qu'ils pensent. C'est extrêmement déroutant et je je ne sais pas si je suis la seule mais je me demande sans cesse après chaque épisode si j'ai bien compris, mal interprété, loupé une subtilité... Le comportement contradictoire voire paradoxal d'absolument tous les personnages m'a un peu lassé à la longue.  J'ai eu le sentiment pénible d'être incapable de les comprendre ou de les connaître, de les percer à jour, ce qui en une saison est frustrant. Qui sont-ils, que cherchent-ils, que veulent-ils? Je ne sais pas... Mais c'est peut-être la clé de cette série très singulière.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> C'est bizarre, je n'ai pas eu du tout la sensation que les personnages faisaient le contraire de ce qu'on croit qu'il pense. Et je ne les ai pas trouvé contradictoires, simplement tourmentés par la<br /> dualité entre l'apparence et la profondeur… Mais la série est tellement bien écrite qu'il n'y a à mon sens pas d'ambiguité entre ce qui ressort de l'apparence de chacun et ce qui ressort de sa<br /> nature profonde. En général, il y a suffisemment d'indices dès le départ pour ne pas être pris à contrepied par le développement des personnages (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de<br /> surprise).<br /> <br /> <br />