14 octobre 2008
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Pourquoi Dorothy M. Johnson (1905 1984) n'est-elle pas plus connue en France ? Seuls deux de ses recueils de nouvelle (Contrée Indienne et La Colline des Potences) ainsi qu'un livre inclassable basé sur sur ses souvenirs de jeunesse (Quand toi et moi étions jeunes Whitefish) sont disponibles dans notre langue. Il s'agit pourtant d'un des plus grands écrivains du XXème siècle. Elle excella dans le western et dans la nouvelle - ce qui est probablement la réponse à notre question.
Contrée Indienne contient parmi les plus belle pages de la littérature. Dorothy Johnson y confronte sans cesse deux brutalités, celle de la civilisation et celle de la sauvagerie, et y démontre que le western fut un genre littéraire de premier plan avant qu'Hollywwod en fasse l'un des genres roi du cinéma. Elle y décrit le Far-West avec honnêteté et sans sentimentalisme, et offre, par son style direct, laconique, et une narration impeccable, des histoires inoubliables aux résonnances riches. La dernière phrase de la nouvelle Et toujours se moquer du Danger cloue ainsi le lecteur sur place, le laissant face à une émotion si puissante qu'elle ne possède pas de nom. Quant à la lecture de L'Homme qui tua Liberty Valence, elle fait paraître le classique de John Ford bien fade et bien démonstratif en comparaison.
Dorothy Johnson avait une idée trop haute de la littérature pour se laisser aller à des virtuosités stylistiques de surface de singe savant, si admirée en France, servant à dissimuler une pauvreté narrative et un absolu manque de vitalité. Le grand art est invisible et Dorothy Johnson avait compris que la littérature utilise les mots pour parler de ce qui est caché derrière les mots. Son style est aussi donc clair, aussi évocateur dans son apparente simplicité, que la construction sans défaut de ses histoires.
Une grande partie partie de l'œuvre de Dorothy Johnson n'a jamais été traduite, et les livres déjà traduits sont devenus quasiment introuvables. Une édition intégrale en français est donc urgente et nécéssaire.
Contrée Indienne contient parmi les plus belle pages de la littérature. Dorothy Johnson y confronte sans cesse deux brutalités, celle de la civilisation et celle de la sauvagerie, et y démontre que le western fut un genre littéraire de premier plan avant qu'Hollywwod en fasse l'un des genres roi du cinéma. Elle y décrit le Far-West avec honnêteté et sans sentimentalisme, et offre, par son style direct, laconique, et une narration impeccable, des histoires inoubliables aux résonnances riches. La dernière phrase de la nouvelle Et toujours se moquer du Danger cloue ainsi le lecteur sur place, le laissant face à une émotion si puissante qu'elle ne possède pas de nom. Quant à la lecture de L'Homme qui tua Liberty Valence, elle fait paraître le classique de John Ford bien fade et bien démonstratif en comparaison.
Dorothy Johnson avait une idée trop haute de la littérature pour se laisser aller à des virtuosités stylistiques de surface de singe savant, si admirée en France, servant à dissimuler une pauvreté narrative et un absolu manque de vitalité. Le grand art est invisible et Dorothy Johnson avait compris que la littérature utilise les mots pour parler de ce qui est caché derrière les mots. Son style est aussi donc clair, aussi évocateur dans son apparente simplicité, que la construction sans défaut de ses histoires.
Une grande partie partie de l'œuvre de Dorothy Johnson n'a jamais été traduite, et les livres déjà traduits sont devenus quasiment introuvables. Une édition intégrale en français est donc urgente et nécéssaire.